Le tapis berbère a longtemps été méprisé et copié sans aucune considération par l’industrie européenne. Il a fallu attendre les années 1900 pour que plusieurs artistes s’y intéressent et lui redonnent toute sa valeur. En particulier les peintures de Paul Klee aux formes géométriques et l’intégration de ces formes dans l’architecture de Le Corbusier. Henri Matisse (1869-1954) les a appelés les » géants blancs«
Ces dernières années, il a connu un essor, notamment le tapis de Beni Ouarain. Toutes les marques de décoration font des copies et vendent le tapis » de style berbère «

Si vous voulez mon avis je ne considère pas le tapis berbère comme une tendance passagère, mais plutôt comme un élément de décoration qui sera toujours présent dans la décoration d’intérieur .
Traditionnellement, les tapis marocains étaient fabriqués uniquement par des femmes pour être utilisés dans leur propre maison, pour orner les sols et servir de couvre-sièges, de couvre-lits ou de couvertures pendant les mois les plus froids. Les tapis sont remplis de symbolisme et racontent souvent l’histoire de la femme qui a créé chaque pièce. Chaque tapis prend environ 20 à 30 jours pour être tissé à la main et le dessin est toujours complètement original – il n’y a jamais deux tapis identiques.
Les tapis marocains représentent l’aspect le plus caractéristique de notre patrimoine culturel , L’âme du tapis semble refléter le paysage des montagnes de l’Atlas. Ces tapis sont comme des livres remplis de signes et de symboles. On y découvre un univers de pensée basé sur une palette de couleurs exubérantes. Ces femmes vivant dans des villages ruraux se sont appropriées leurs créations textiles comme un espace de liberté où elles ont développé une créativité personnelle et une expression artistique surprenante. Le tapis devient essentiel, il est un lien entre le passé et le présent, entre la terre et le ciel. Ces magnifiques tapis pouvaient être présentés dans différents musées d’art.

Sans laine et ben il n’y pas de tapis , ile me semblait important de parler de la laine marocaine
Depuis toujours, la laine a été utilisée au Maroc pour réaliser des vêtements ou des tapis. L’art de la laine aurait commencé sous la civilisation des Capsiens qui ont vécu entre 9000 et 7000 avant J.-C. C’est à eux que l’on devrait les bases de fond et de forme de la plupart des artisanats.
Durant l’Antiquité, on retrouve la présence de ce qui semble être un tapis à points noués dans une des œuvres d’Homère. Le tissage des tapis apparaît dans les années 1500 av. J.-C. Ce savoir était alors transmis de mère en fille ou était réservé aux hommes selon les régions.
Sur des mosaïques romaines, on peut voir que le fuseau, appelé Maghzal, était également utilisé pour le filage de la laine qui est la matière première des tapis. Cependant, aucune trace de fuseau n’a été retrouvée.
Cela peut-être dû à l’emploi de matériaux qui n’ont pas pu se conserver avec le temps. Le maghzal avait (et a toujours) une grande symbolique. Il possède notamment un certain nombre de symboles et de vertus. Il faut savoir, qu’une fileuse ne vous prêtera jamais son fuseau et restera sa propriété unique. A tel point que les fileuses étaient enterrées avec le leur.
Chaque couleur possède une symbolique qui lui est propre. Le rouge correspond à Fatima, le vert à la couleur de l’espoir, le bleu à celle du ciel, le blanc à la paix et au mariage et pour finir, le jaune à celle du désert et du sable.

Berbère house utilise que des colorants naturels et biologiques.
Après la laine , place au tissage
De nombreuses étapes techniques traditionnelles du tissage au Maroc seront nécessaires avant de pouvoir tisser un fil de laine. , la tradition artisanale se perpétue et maintien vivantes des techniques chargées d’histoire et de savoir-faire unique.Plus que cela, l’artisanat réhabilite des tissages traditionnels au cœur des villages et de ses habitants.

Un de nos tapis sur un métier à tisser